LES CHRONIQUES DE VENDÉE (16)

LES “VOIX” DES POLITIQUES SONT IMPÉNÉTRABLES “Jeanne d’Arc n’appartient à aucun parti” (dixit Sarko). Nous n’y tenions pas tant que ça d’ailleurs - arrêtez de penser à notre place - surtout que le symbolisme du personnage est douteux et a été manié à toutes les sauces. Nous, en Vendée, nous n’ignorons pas que Jeanne était la copine (ou le copain) de Gilles de Rais, Maréchal de France pendant la Guerre de cent ans. A Tiffauges, nous sommes au courant (même si on fait comme si c’était pas vrai) que ce pédophile a supplicié des centaines d’enfants. G. Bataille décrit : « ces forteresses en ruine qui attirent aujourd’hui les touristes, étaient alors de monstrueuses prisons et leurs murailles évoquaient les supplices dont elles étouffaient les cris ». “Jeanne d’Arc c’est la France dans ce que la France a de plus universel” (discours sarkosien suite). Alors là, pour que je reconnaisse dans la pucelle le phare de notre rayonnement et que je la suive sur le bûcher ou ailleurs... (on ne sait même pas si elle est morte sur le bûcher) En 2012 serions nous revenu à la féodalité, une époque ou la conscience des populations illettrées était balbutiante, muselée par une violence extrême. D’ailleurs, le personnage fait polémique. D’après la thèse de François Ruggieri : "Jeanne d’Arc, le stratagème", on apprend que la pucelle d’Orléans serait en fait un homme. Elle se nommerait Philippe et ne serait autre que le demi-frère du roi Charles VII. “Ce personnage n’aurait été qu’un stratagème, une illusion volontairement entretenue pour des raisons purement politiques.” Selon lui, Jeanne d'Arc était en fait Philippe d'Orléans, ce qui explique aussi pourquoi, chaque soir, il demandait à ses troupes de lui fournir de jeunes filles pour "lui tenir chaud" lorsqu'il se couchait !” On ignore Jeanne d’Arc pendant 300 ans, puis elle réapparaît au XIXème siècle et jusqu'au régime de Vichy, récupérée à des fins idéologiques et politiques Jeanne d'Arc devient un mythe exploitable, fille de berger, seule contre tous, et restauratrice de la MONARCHIE et de l'ORDRE DIVIN... elle semble, dans la mémoire collective, incarner, malgré tout, le patriotisme républicain. Comme pour Gilles de Rais (Barbe bleue pour les petits mais en bien pire) il ne reste plus de Jeanne d’Arc que la version conte de fée, légende, sainte... Tout le monde semble se foutre de la vérité. Jeanne d’Arc symbole de la droite ? de quelle droite ? D’une droite médiévale ? Les français sont-ils stupides au point de s’identifier à cette icône un peu flou dont le seul mérite semble d’avoir bouté les anglais hors de France et protégé “l’identité nationale”. Serions-nous en guerre contre les anglais ou les politiques ont-ils décidé que nous manquions de “vraies valeurs” : religieuses, patriotes - et du sens du sacrifice sans doute... Est-ce pour contrer Marine ? sommes-nous donc si sensibles aux images de cette France rétrograde, violente et raciste. Pense-t-on réellement à Jeanne quand l’on vote FN ? En fait, il nous manque certainement une Jeanne pour remettre la France debout. Marine en serait-elle la réincarnation ? est- ce ce qui fait peur aux autres candidats ? et ils ont beau chercher dans leurs équipes ... Morano ? Ségolène ou Aubry ? je comprends mieux les verts qui ont préférés Eva à Hulot, elle a quelque chose d’une sainte rebelle cette femme là. Et Carla, nouvelle madone, risque d’entraîner Nicolas dans ses déboires financiers : “Marianne accuse la Première Dame de France de lourds conflits d'intérêts. Via sa fondation et en tant qu'ambassadrice de la lutte contre le sida, Carla Bruni-Sarkozy aurait fait rétribuer plusieurs millions d'euros à son entourage, affirme le magazine.” Ce quinquennat aura vraiment ressemblé à la “fête du slip”, parfois, et à la “fête du fric” souvent. merci de me communiquer les e-mails des personnes suceptibles d'être intéressées par les chroniques ou de faire passer toutes les chroniques dans http://jeanlouisrenaudin.com